Si l’alternance est un mode d’apprentissage plutôt satisfaisant pour les étudiants et les entreprises, les motivations de départ sont clés de part et d’autre pour en garantir le succès.
Pour ces étudiants, le choix de l’alternance ne doit pas être seulement un moyen de financement des études. C’est lors du recrutement qu’il convient de bien mesurer la motivation des candidats en faveur de ce mode d’apprentissage exigeant.
Pour les entreprises, l’alternance reste un test efficace avant l’emploi. L’accueil d’un jeune permet de dynamiser une équipe et d’acquérir de nouvelles compétences .
Dans le baromètre Adecco, vous trouverez une multitude d’information sur l’alternance en complément des conseils suivants.
3ème édition du baromètre de l’alternance
Conseil n°1 : Maîtrisez les bases : contrats, rémunération, aides…
Il existe 2 types de contrat, le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Selon les formations, vous avez le choix d’opter pour l’un ou l’autre.
Associée à ses contrats, la rémunération de l’étudiant varie selon plusieurs critères, son niveau d’études, son âge, la durée de son contrat etc…
Enfin, depuis le 24 février 2025, les règles ont changé sur l’aide apportée aux entreprises par l’état. Une entreprise de moins de 250 salariés bénéfice d’une aide de 5000 €, au lieu de 6000 €. Et c’est surtout les plus grandes entreprises pour lesquelles ont été revues à la baisse les aides et définies des contraintes d’octroi supplémentaires.
Vous retrouverez toutes les règles de l’employeur sur le portail gouvernemental www.alternance.emploi.gouv.fr
Conseil n°2 : Préparez votre projet d’alternance
Le calendrier de l’alternance est celui des études ! Pour pouvoir démarrer ses études en septembre, un alternant cherche son entreprise d’accueil plusieurs mois en amont. Très tôt, il vous faut donc bien comprendre les règles de l’alternance, définir votre budget, identifier la mission et le tuteur etc..
Conseil n° 3 : Ciblez le bon profil pour votre entreprise
Bien choisir son alternant, c’est déjà bien choisir sa formation et son école. Il est important pour la satisfaction de tous, entreprise et alternant que la formation suivie corresponde à la mission confiée. Les formations sont suffisamment nombreuses pour cibler vos recrutements. Pourquoi ne pas proposer vos offres directement auprès des écoles ciblées ? C’est un gain de temps et d’efficacité pour tout le monde.
Conseil n°4 : Recrutez efficacement : soyez structuré et clair
Et si un alternant était un salarié en CDD comme un autre ? Mieux, et si c’était un futur CDI ? Alors pourquoi consacrer moins de soin à son recrutement ? C’est pourquoi il est important de réaliser un vrai entretien, d’impliquer le futur tuteur voire d’autres collaborateurs. Il peut être intéressant de proposer un temps d’essai et de découverte de l’entreprise. Bref, soignez le recrutement de vos alternants pour ne pas vous tromper. N’oubliez pas non plus que parfois et de plus en plus, ce sont les étudiants qui choisissent les entreprises…
Conseil n°5 : Choisissez un tuteur impliqué et bienveillant
En particulier dans le cadre d’un contrat d’apprentissage, le choix du tueur est clé. C’est pourquoi l’état a défini des conditions relatives au tuteur et à sa capacité à bien accueillir et encadrer un jeune dans son apprentissage dans l’entreprise.
Dans tous les cas, le choix du tuteur doit être anticipé, afin de pouvoir l’associer à la définition de la mission de l’alternant et à son recrutement. S’il existe des formations au tutorat, c’est avant tout de temps que le tuteur doit offrir à son alternant. EN particulier, à chaque retour en entreprise, il est important de faire le point avec le jeune sur l’avancement de sa mission pendant son absence. Au-delà de sa disponibilité, c’est sa motivation qui déterminera la réussite de son tutorat du salarié pas « normal » qu’est l’alternant.
Conseil n°6 : Comprenez les spécificités du statut d’alternant
Un alternant n’est pas un employé comme un autre. Le croire, c’est le mettre en difficultés et risquer des conflits avec son tuteur. Déjà, selon son rythme d’apprentissage, votre alternant n’est pas présent en continu dans l’entreprise comme un salarié « normal ». Ensuite, il a besoin de temps pour comprendre votre entreprise, sa mission, comme un salarié « normal ». Mais il a besoin de temps supplémentaire pour répondre à des exigences pédagogiques comme la collecte d’informations, la réalisation d’études, d’interviews demandées par son école ou comme un mémoire. La réussite de son parcours en entreprise passe aussi par la réussite de son parcours pédagogique.
Conseil n°7 : Clarifiez dès le départ vos intentions d’embauche
Si l’objectif de l’apprentissage est de favoriser l’embauche, c’est de moins en moins le cas, selon le baromètre Adecco de l’alternance. Les causes sont multiples. Mais il y en a une qui peut être évitée ! En effet, en particulier sur un marché de l’emploi en tension pour certains métiers, il est prudent de proposer une embauche rapidement à un candidat qui donne satisfaction pendant son alternance, sans attendre la fin de son contrat. D’une part, vos alternants ne vont pas vous attendre pour tester leur attractivité sur le marché. D’autre part, vos concurrents ne vont pas avoir d’état d’âme à débaucher vos alternants. Enfin, au-delà de l’anticipation de votre projet d’embauche, pensez aussi à proposer des conditions de rémunération dignes d’un salarié « normal » que votre alternant deviendra alors !